Les Terres Rares

Les Terres Rares est un projet qui s’articule autour de la patine du temps qui passe, dans le prolongement du travail de 2012 L’écume des Turberg.
Le point de départ est un pont métallique à Dole dans lequel l’eau de pluie a réussi à s’infiltrer au fil des années et à transformer la matière, à transmuter le métal des caissons sous le tablier du pont.
Ce travail a abouti à une installation vidéo et une série photographique.
Pour la video Les Terres Rares (2015, format HD 1920×1080) l’image est quasiment fixe, perturbée par des reflets du Soleil sur le canal du Rhône au Rhin, et prend l’apparence d’une île de métal perdue au milieu d’un océan, d’une terre rare, dans tous les sens du terme, puisque son éclat rappelle certains éléments chimiques (les fameuses « terres rares ») de la classification périodique des éléments de Medeleiev.
Le son évolue très lentement en aller-retour entre une ambiance naturaliste enregistrée in situ et un environnement métallique industriel, une transmutation sonore qui accélère et renverse les effets du temps.

 

Extrait de Les Terres Rares (2015), video couleur avec son stéréo, 5’21 », en boucle

 

 

Les photographies couleur, Les Terres Rares #1 à #8, contrecollées sur aluminium (50 cm x 75 cm, 8 tirages), évoquent des îles au milieu d’un océan gris, mais aussi des formes étranges, des constellations imaginaires, des calligraphies déchirant l’océan…

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